EPU95-Montmorency
Affections Respiratoires & Maladies Allergiques
Mise à jour du 24 Avril 2007
Conduite
À tenir face à une pandémie grippale
Dr S. Nérome (Biologiste - Hôpital
Simone Veil – Eaubonne)
Dr C. Ortmans (Médecin Inspecteur de
Santé Publique Ddass 95 – Cergy)
Séance du 7 septembre 2006
(Texte établi à partir des documents
de la DGS et de la Ddass 95)
1.
La grippe
1.1. Les virus grippaux
1.1.1. Structure
Ils appartiennent à la famille des
orthomyxoviridae. Ils se présentent sous forme de particules sphériques
d’un diamètre moyen de 0,1µm.
Ce sont des virus à
« ARN », ce qui explique leur grande propension à muter. Le
génome est constitué par 8 fragments d’ARN.. Cet ARN est associé à des
protéines à l’intérieur de la couche protéique virale.
1.1.2. Deux protéines
Elles sont essentielles et sont à la
base dyu typage « H » et « N »
§
L'Hémagglutinine (HA) è
« H » lui permet de se fixer sur ses cellules cibles en se liant
à des récepteurs spécifiques.
§
La Neuramidase (NA) è « N » est une
enzyme qui coupe la liaison entre les acides sialiques et les récepteurs du
virus portés par la cellule et la membrane de la cellule.
1.1.3. Les différents types de virus grippaux
Il existe 3 types de virus Influenza
Type A
|
Type B
|
Type C
|
Homme et autres espèces animales
Réservoir naturel è
les oiseaux
|
Humains seulement
|
Rarement observé chez les humains et
les porcs
|
Sous-types : 16 HA et 9 NA
Sous-types chez l’homme : H1N1,
H2N2, H3N2
|
|
|
Grandes épidémies
|
Faiblement épidémique
|
Non épidémique
|
Tous les groupes d’âges
|
Essentiellement les enfants
|
|
1.1.4. Les mutations
Comme il s’agit de virus à ARN, ils
possèdent un potentiel de mutatio élevé. Deux types de modifications
antigéniques possibles
§
Un « glissement antigénique » ou
« drift » : ce sont des mutations ponctuelles du génome
viral. Elles ne justifient pas la
dénomination d'un nouveau sous-type de « HA » ou
« NA », mais sont responsables des épidémies annuelles.
§
Une « cassure » ou
« shift », dans ce cas, il s’agit d’un échange de segments de
gènes entre sous-types de virus avec apparition de protéines
« HA » et « NA » ayant des caractères antigéniques
spécifiques justifiant l'attribution d'un numéro différent, responsable de
pandémies. Ce type de mutations ne concerne que le type A.
L’autre phénomène est la recombinaison
entre sous-types humains et animaux. Elle peut survenir lorsque deux
virus grippaux infectent simultanément le même hôte. Ils peuvent, alors,
échanger une partie de leur patrimoine génétique (cassure puis
recombinaison entre gènes H et/ou N de virus humain et virus animaux).
§
Elle est favorisée par promiscuité entre humains et
animaux.
§
Elle est facilitée par un hôte intermédiaire (porc)
sensible à la grippe aviaire et à la grippe humaine.
§
Elle peut aussi se produire directement chez
l’homme en cas de co-infection.
1.2. La grippe aviaire
Elle est provoquée par des virus de
type « A », en particulier les sous-types : H5, H7 et H9
1.2.1. La grippe aviaire H5N1
Elle peut toucher pratiquement toutes
les espèces d’oiseaux, domestiques ou sauvages. Il peut parfois infecter
d’autres mammifères, dont l’homme. L’infection est souvent asymptomatique
chez les oiseaux sauvages. Elle est hautement pathogène dans les élevages
industriels.
La contagion se fait à travers, les
plumes, la viande crue, l’eau souillée... La température de cuisson
détruisant le virus, aucune contamination humaine avec des aliments cuits
provenant d'animaux infectés n'a été décrite à ce jour.
Le contact avec les animaux infectés,
en particulier dans les élevages d'oiseaux et de porcs, est une source
majeure de transmission.
Nombre
de cas avérés chez l’homme (décès)
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006 (08)
|
80 (30)
|
50 (36)5
|
96 (41)
|
96 (64)
|
A ce jour,
Aucun cas avéré de transmission
entre humains du virus H5N1 n’a été démontré.
Le virus pandémique n’existe pas è
on ne peut pas prédire sa virulence et il sera différent des virus
existants
|
1.2.2. Symptomatologie de la grippe aviaire H5N1 chez l’homme
Au début
|
Habituellement : fièvre élevée, symptômes respiratoires avec
toux+++
Inconstamment : manifestations ORL ou digestives, pleurodynies,
épistaxis
Exceptionnellement : encéphalopathie, diarrhée sans signes
respiratoires
|
Evolution
|
Tableau de pneumonie pouvant évolué
vers un syndrome de détresse respiratoire
Parfois un tableau de défaillance
multiviscérale avec des troubles du rythme cardiaque, rarement d’autres
complications
|
La mortalité chez les moins de 15 ans
est de 80% 9 à 10 jours après le début des symptômes, par insuffisance
respiratoire aiguë
1.2.3. Prélèvements virologiques
Les prélèvements de gorge semblent
préférables aux prélèvements de nez habituellement pratiqués dans la grippe
saisonnière
1.2.4. Traitement et prévention
Il existe deux médicaments antiviraux
qui sont des inhibiteurs de la neuraminidase
§
L’oseltamivir (Tamiflu™), actif par voie orale pour
les adultes et les enfants de 1 an et plus. En curatif la dose est de 75 mg
deux fois par jour pendant 5 jours. En prophylaxie, le traitement dois
durer au moins 7 jours, voire plus en période épidémique.
§
Le Relanza™ est actif en inhalations, comme les
traitements de l’asthme.
Les vaccin trivalents humains :
le vaccin « grippe saisonnière » est composé de 3 souches. Le
choix des souches est reconsidéré chaque année, et fait l’objet de
recommandations de l’OMS.
Le vaccin contre le
« H5N1 » existe mais demeure à usage vétérinaire.
1.3. Grippe aviaire à nouveau virus pandémique
La symptomatologie n’en est pas
connue. Les premiers symptômes du nouveau virus ressembleront probablement
à ceux de la grippe saisonnière, s’aggravant ensuite rapidement du fait de
troubles respiratoires sévères (syndrome de détresse respiratoire aiguë
Le vaccin contre une nouvelle souche
pandémique n’existe pas.
2.
Les différentes phases d’une pandémie
La phase pré-pandémique se
divisée en deux phase
§
La phase SANS transmission interhumaine (phase
d’alerte OMS)
§
La phase AVEC transmission interhumaine (phase
d’alerte OMS)
La phase panendémique qui correspond
à l’extension de l’infection liée à de nouveaux virus.
2.1. En phase pré–pandémique SANS transmission interhumaine
2.1.1. Un « cas possible »
Il associe
des symptômes ET un contexte d’exposition
Les critères retenus pour définir un
« cas possible » de grippe aviaire H5N1 sont les suivants :
(Institut de veille Sanitaire)
§
Une personne présentant un syndrome respiratoire
aigu bénin ou modéré (fièvre>38° et toux et/ou dyspnée), devient un cas
possible si dans les 7 jours avant le début de ses signes elle a eu des
contacts :
- Prolongés,
répétés et à moins d’un mètre avec des oiseaux vivants ou morts ou leurs
fientes, dans un pays
ou une zone où
le virus H5N1 a été identifié et/ou des décès massifs d’oiseaux ont
été signalés.
- Très
proches et répétés avec un cas humain confirmé de grippe H5 ou
fortement suspecté (détresse respiratoire aigue sévère ou décès
inexpliqués) dans les pays avec cas humains (voir tableau A).
o
Professionnels avec des prélèvements
biologiques, d’origine animale ou humaine, infectés ou présumés infectés
par le virus H5N1
§
Une personne présentant au décours d’un syndrome
grippal une détresse respiratoire aiguë (FR > 30/min., FC > 120/min.,
PAS < 90 mm de Hg), devient un cas possible s’il n’existe pas d’éléments
orientant vers un autre diagnostic et si dans les 7 jours avant le début de
ses signes :
o
A été en contact avec des oiseaux vivants ou morts
ou leurs fientes, dans un pays ou une zone où le virus H5N1 a été détecté
chez les oiseaux
o
Son exposition à des oiseaux vivants ou morts est difficile
à documenter du fait de son état clinique et qu’elle revient d’un pays
ou une région où le virus H5N1 a été détecté chez les oiseaux d’élevage
ou de compagnie
o
A eu des contacts très proches et répétés avec
un cas humain confirmé de grippe H5 ou fortement suspecté ou une exposition
professionnelle avec des prélèvements biologiques, d’origine animale ou
humaine, infectés ou présumés infectés par le virus H5N1
Pays ou régions « A »
|
Pays ou régions « B »
|
Pays ou régions « C »
|
Des oiseaux d’élevage ou de
compagnie sont touchés
|
Des oiseaux d’élevage ou de
compagnie sont touchés
|
Des oiseaux, autres que d’élevage ou
de compagnie, sont touchés
|
Cas Humains
|
PAS de cas humains
|
PAS de cas humains
|
Azerbaïdjan
Cambodge, Chine (dont Tibet)
Djibouti, Egypte
Indonésie
Irak
Thaïlande
Turquie
Vietnam
|
Albanie
Saxe (Allemagne)
Afghanistan
Burkina Faso, Cameroun, Cote
d’Ivoire
FRANCE
Hongrie
Inde
Laos, Myanmar
Niger, Nigéria
Pakistan
Serbie-Monténégro, Roumanie, Russie,
Ukraine
Soudan
Suède
|
Bulgarie, Croatie
Espagne (pays basque)
Géorgie
Hong-Kong
Iran
Kazakhstan
Mongolie
Russie
|
2.1.2. Conduite à tenir
Appeler le « 15 » è signalement, investigation et suivi
Il vérifie qu’il répond à la définition de « cas
possible ». L’Institut de Veille Sanitaire (InVS) initie
l’investigation, si nécessaire.
Si le Centre 15 retient le diagnostic de « cas possible »,
la validation par l’InVS, s’il n’a pas été déjà contacté, est systématique,
en vue de confirmer le classement.
Il signale les cas à la Ddass. La Ddass,
en liaison avec la Cellule interrégionale d’épidémiologie (Cire) et l’InVS,
initie l’investigation autour du cas.
Si on a
affaire à un « cas possible »
Utiliser le matériel de protection
requis si prélèvement et examen clinique
Organiser le prélèvement
naso-pharyngé à visée diagnostique et discuter de l’hospitalisation du cas
en lien avec le « centre 15 »
Prescrire dans les 48 premières
heures après le début des symptômes : oseltamivir (Tamiflu™),
après le prélèvement et sans attendre la confirmation du diagnostic
En cas de maintien à domicile,
expliquer les précautions particulières d’hygiène à adopter et suivre le
patient jusqu’à sa guérison, en lui demandant d’appeler si son état
s’aggrave.
2.1.3 Critères d’hospitalisation (liste non exhaustive)
Chez l’enfant
|
Chez l’adulte
|
- Difficultés alimentaires,
- Tolérance clinique médiocre de la
fièvre, malgré les mesures adaptées,
- Signes de déshydratation aiguë
associée,
- Troubles de la vigilance,
- Signes de détresse respiratoire,
apnées,
- Contexte particulier : <3
mois, prématurité et/ou
situations à risque connues
|
- Troubles de la vigilance,
désorientation, confusion,
- PAS < 90mmHg,
- Température < 35°C ou > 40°
- FR >30/min, FC > 120/min.
|
+ Critères psychologiques et
sociaux : isolement impossible, panique, souhait de la personne
et/ou la famille
|
2.2. Phase pré–pandémique AVEC transmission interhumaine
Il faut adopter la même stratégie que
pour la phase sans transmission interhumaine. Les dispositions concernant
les sujets « contacts » (prescription d’oseltamivir en
prophylaxie pour l’entourage, quarantaine…) sont en cours d’évaluation et
seront communiquées ultérieurement.
En cas de maintien à domicile, il
faut suivre le patient jusqu’à sa guérison, en lui demandant d’appeler si
son état s’aggrave.
2.3. Phase pandémique
Les signes cliniques de la grippe
pandémique dépendront du nouveau virus. Ils seront analysés au tout début
de la pandémie et seront alors largement communiqués à l’ensemble des
professionnels de santé.
A ce stade, il n’y aura plus lieu de
pratiquer un prélèvement naso-pharyngé à visée diagnostique.
La décision d’hospitaliser le patient
se fera selon des critères de gravité qui seront alors précisés.
Les mesures de protection seront
renforcées, pour les professionnels de santé, pour les patients et leur
entourage.
2.4. En France
2.4.1. Aujourd’hui ?
Nous sommes
en phase pré-pandémique depuis 2004, cela signifie qu’il y a des cas
humains d’infection à virus aviaire en Asie.
À ce jour,
la transmission virale demeure de l’oiseau à l’homme lors de contacts
étroits ont été recensés, hors de France. Dans le monde, en septembre 2006,
il n’y a pas de cas de transmission interhumaine rapporté et/ou validé.
Le nombre de
cas humains est répertorié sur les sites de : l’InVS : www.invs.sante.fr et de l’OMS : www.who.int/en
2.4.2. Demain ?
Ces estimations se basent sur les
expériences tirées d’anciennes pandémies. La pandémie pourrait atteindre
nos régions dans un laps de temps d’environ 10 semaines. Ce genre
d’épidémie dure en général 2 à 3 mois mais il faut tenir compte de
l’éventualité d’une seconde vague de pandémie quelques semaines ou quelques
mois plus tard.
La pandémie pourrait apparaître en
France à partir de :
§
De pays étrangers déjà atteints, par des personnes
malades ou en incubation,
§
D’’un nouveau virus pandémique apparaissant en
France, éventualité beaucoup moins probable.
Les premiers symptômes du nouveau
virus de la grippe ressembleront probablement à ceux de la grippe
saisonnière : fièvre élevée (> 39°C), maux de tête, courbatures,
fatigue, toux et gêne respiratoire. Toutefois, l’intensité des symptômes de
ce nouveau virus pourra varier, et d’autres signes pourraient apparaître.
Les pandémies précédentes indiquent
qu’environ 25% de la population pourrait être atteinte de la grippe.
3.
Pandémie grippale - Plan national
3.1. Contexte
Au stade pré-pandémique, le plan
national consiste à détecter l’apparition d’un nouveau virus et contenir sa
diffusion. En phase pandémique, il s’agit, alors, d’organiser la réponse du
système de santé et de limiter l’impact global sur la société.
3.2. Définition
Une pandémie grippale est une forte
augmentation dans l’espace et le temps des cas de grippe avec ou sans
confirmation virologique, accompagnée d’un nombre de cas graves et d’une
mortalité élevée.
Une pandémie résulte de
l’introduction d’un virus grippal nouveau avec lequel la population n’a
jamais été en contact.
3.3. Les niveaux d’alerte
Inter-pandémique
|
Alerte pandémique
|
Pandémique
|
Phase 1 : pas de circulation du virus
aviaire
Phase 2 : épizootie sans cas humain
2 a è
à l’étranger
2 b è
en France
|
Phase 3 : cas humains isolés sans
transmission inter humaine
Phase 4 : petits foyers avec transmission
humaine limitée
Phase 5 : foyers importants avec
transmission humaine
|
Phase 6 : pandémie
|
3.4. Organisation départementale
3.4.1 En l’absence de transmission interhumaine
La DDASS assure la surveillance
sanitaire et l’organisation et la préparation du système de soins. Il
existe, en son sein, une cellule « grippe ». La DDSV, assure le
suivi et mise en œuvre de la surveillance animale et la lutte contre les
épizooties.
3.4.2. En présence de transmission interhumaine
La « Cellule grippe »
départementale est renforcée, en appui de la cellule de crise préfectorale.
Son rôle est d’assurer le suivi de l’épidémie, d’analyser la situation
générale et d’évaluer l’adaptation du système de soins et de coordonner la
prise en charge globale des malades.
3.5. Mesures à mettre en oeuvre
3.5.1. Alerte pré-pandémique sans transmission interhumaine
Epizootie et cas humains en dehors de
la France
§
Surveillance animale (DDSV)
§
Information auprès des voyageurs à destination des
pays touchés par épizootie / cas humains
§
Sensibilisation des personnels de santé
Epizootie en France + cas humains
hors de France
§
DDSV, pour la gestion de l’épizootie
§
Surveillance renforcée des cas de grippe dans la
zone géographique (GROG, médecins généralistes, InVS)
Populations exposées :
§
Mesures individuelles de protection et d’hygiène
(lavage des mains, pédiluves, masques FFP2…)
§
En fonction de la situation :
chimio-prophylaxie préventive (anti-viraux), vaccination contre grippe
saisonnière.
3.5.2. Cas humains en France pas de transmission interhumaine
§
Signalement de tout cas suspect au centre 15 è
vérification définition de cas (DDASS / InVS)
§
Enquête épidémiologique (InVS / CIRE / DDASS)
§
Privilégier la prise en charge médicale à domicile
§
Diagnostic (kit de prélèvement)
§
Traitement (antiviraux) à envisager
§
Pas d’isolement, pas de prophylaxie pour contacts
§
Information pour les professionnels de santé de la
zone géographique et à destination du grand public.
3.5.3. En période de pandémie
Elles ont pour but la prise en charge
des malades et de limiter l’expansion de la pandémie
§
Organisation du système de santé :
o
Médecins libéraux è traitement à domicile, le
plus possible
o
Établissements de santé (plans blancs), hôpitaux de
campagne
o
Transport des malades...
§
Restriction ou arrêt de certaines activités :
o
Transports publics, rassemblements
o
Crèches, établissements scolaires
o
Toutes activités non essentielles
§
Maintenir les activités vitales
o
Nourriture, eau, énergie
o
Communication
o
Services bancaires, ordre public
3.6. Approvisionnement en produits de santé et équipements de
protection
Stocks de masques FFP2
§
Stockage dans les établissements de santé
§
À destination de des personnels des établissements,
des visiteurs et des professionnels de santé libéraux è
objectif : 600 millions en 2007
Stocks de masques chirurgicaux è
500 millions fin 2006
Stock d’anti-viraux
§
Stockage national pour permettre une prophylaxie
préventive et curative des patients, du personnel soignant et des personnes
« contact » è
objectif Tamiflu™ 10 millions de traitements ; Relanza™ 9 millions de traitements.
3.7. Le système de santé
3.7.1. La médecine « ambulatoire »
Elle fonctionne alors en « mode
dégradé ». L’objectif est le maintien d’une permanence des soins.
Parmi les meures, on peut citer :
§
Le renforcement des professionnels : rappel
des professionnels retraités, appel aux étudiants et professionnels
« libres »
§
La mise à disposition de matériel pour leur protection
3.7.2. Le système hospitalier
Il fonctionne alors en « mode
dégradé ». Les mesures suivantes seront mises en œuvre :
§
Renforcement du centre 15,
§
Mise en place du plan blanc,
§
Protection des services aigus et utilisation des
établissements de recours et de repli,
§
Soins à domicile,
§
Ouverture de lieux spécifiques si nécessaire
3.8. Projections nationales
Projections
|
Nombre de cas
|
Hospitalisations
|
Décès
|
Nationale
|
TA = 15% :
9 millions
TA = 35% : 21 millions
|
450 000 à 1.1 millions
(40% = personnes à risque)
0-19 ans: 40%
20-64 ans: 40%
> 64 ans: 20%
|
100 000 à 234 000
(21% = personnes à risque)
0-19 ans: 38%
20-64 ans: 47%
> 64 ans: 15%
|
Val d’Oise
(1 136 000)
|
TA = 15% 170 000
TA = 35% 398 000
|
8 500 à 20 000
|
1 700 à 4 160
|
4.
Sources d’informations
4.1. Un site réservé aux professionnels
http://dgs-urgent.sante.gouv.fr
La liste de diffusion
« DGS-urgent » permet aux professionnels de santé de recevoir
automatiquement des messages les avertissant de problèmes sanitaires
urgents par exemple des épidémies de méningite ou le signalement de
produits dangereux. Pour bénéficier de ce service, il suffit de s’inscrire.
4.2. Liens utiles
http://grippe-aviaire.inpes.sante.fr/rub01.asp
http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/grippe_aviaire/sommaire.htm#dossier
http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/grippe_aviaire/liens.htm
http://www.who.int/topics/influenza/fr/
4.3. Les autres sites d’information :
DGS : www.sante.gouv.fr
AFSSA: www.afssa.fr
AFSSAPS: www.afssaps.sante.fr
GROG: www.grog.org
ECDC: www.eurosurveillance.org
EISS: www.eiss.org
Eurogrog: www.eurogrog.org
OIE: www.oie.int
CDC (Centers for Disease Control and prevention - USA): www.cdc.gov
Institut Pasteur : www.pasteur.fr
5.
Annexes
5.1. Les différents
types d’isolement
Isolement
de contact
|
Isolement
« gouttelettes »
|
Isolement
aéroporté
|
Prévenir les
infections transmises par contact interhumain direct ou indirect par la
mise en œuvre de mesures barrières.
|
Prévenir les
infections transmises par les sécrétions oro-trachéo-bronchiques (en
complément des précautions « standard »)
|
Prévenir les
infections transmises par voie aéroportée (en complément des précautions
« standard »)
|
|
« Gouttelettes » :
sécrétions > 5 µ (salive, sécrétions des voies aériennes supérieures)
|
Fines
particules < 5 µ (gouttelettes de condensation pouvant rester en
suspension dans l’air pendant une longue période)
|
- Porteurs
de germes multirésistants (colonisés et/ou infectés)
- Diarrhées
bactériennes ou virales ou parasitaires
- Infections
cutanées
- Infections
virales
- Autres
(après avis du service d’hygiène)
|
- Infections
virales : adénovirus, grippe, VRS, oreillons, parvovirus B19,
rubéole.
-
Pneumopathie à bactéries multirésistantes.
-
Coqueluche.
- Diphtérie.
- Méningite
bactérienne à méningocoque, Haemophilus
- Infections
à Haemophilus influenzae
-
Scarlatine.
- Pneumonie
à Mycoplasma pneumoniae.
-
Pneumopathie à Pneumocystis carinii
|
-
Tuberculose pulmonaire suspectée ou confirmée jusqu’à négativation des
examens directs,
- Rougeole,
varicelle
- Zona
généralisé,
- Syndrome
Respiratoire Aigu Sévère (SRAS), grippe aviaire
- Lèpre
|
5.2. Les moyens de protection
On distingue
§
Les mesures barrière : isolement, masques et
protections respiratoires, lavage des mains
§
Les antiviraux
§
La vaccination
5.3. Dispositifs de protection respiratoire
Un masque médical
Il est destiné à éviter, lors de l’expiration de celui qui le porte,
la projection de sécrétions des voies aériennes supérieures ou de salive
pouvant contenir des agents infectieux transmissibles par voie
« gouttelettes » ou « aérienne ».
Il est destiné à éviter
l’inspiration, par celui qui le porte, de gouttelettes de grande taille. Il
est destiné à protéger le porteur :
§
Le patient en isolement protecteur
§
Le soignant ou le visiteur dans la chambre d’un
patient en isolement « gouttelettes ».
L’appareil de protection respiratoire jetable
Il protège celui qui le porte contre l’inhalation d’agents
infectieux transmissibles par voie « aérienne ». Il est
porté par le soignant qui prend en charge un patient en isolement
« aéroporté » ou par le visiteur qui pénètre dans la chambre d’un
patient en isolement « aéroporté ».
Par ordre d’efficacité, il existe 3
classes d‘appareils de protection respiratoire jetables : FFP1, FFP2,
FFP3.
La conformité aux exigences
essentielles de ces dispositifs est attestée par :
§
Le marquage CE dont le sigle figure sur l’appareil
lui-même
§
La norme européenne EN 149
§
La classe FFP1, FFP2 ou FFP3
Bonnes pratiques d’utilisation
|
Lavage simple des mains ou une friction
hydro-alcoolique avant la pose
Saisir le dispositif par la partie centrale et
ajuster le dispositif
Après la mise en place du dispositif, ne pas le
manipuler car il existe un risque de détérioration de celui-ci et de
contamination des mains.
Ne jamais abaisser le dispositif au niveau du
cou.
Renouveler le masque toutes les 3 heures ou
immédiatement en cas de projection, de souillure ou s’il est mouillé
Le manipuler par les attaches lors du retrait
Se laver les mains après avoir enlevé le masque
ou l’appareil de protection respiratoire
Eliminer le masque ou l’appareil de protection
respiratoire utilisé dans la filière des DASRI
|
5.4. Protection du soignant en face d’un « cas possible »
Lors de l’examen du patient ou pour
effectuer un prélèvement naso-pharyngé
§
Masque type FFP2 (à défaut FFP1) et lunettes de
protection è
IMPERATIFS, en cas de prélèvement naso-pharyngé ;
§
Gants plastiques jetables ;
§
Sac poubelle en plastique se fermant hermétiquement
;
§
Solution hydroalcoolique pour désinfection des
mains, lingettes désinfectantes ou alcoolisées pour désinfecter le
matériel.
Pour limiter la transmission à cette
phase, s’il s’est présenté au cabinet, il faut en plus :
§
Aérer la salle d’attente et la salle d’examen,
§
Nettoyer avec une lingette le matériel
(stéthoscope…) et les objets touchés par le malade (poignées de porte,
accoudoirs du fauteuil, …),
§
Jeter dans un sac plastique hermétiquement fermé,
mouchoirs en papier utilisés par le
malade, gants, masque, lingettes…
§
Eliminer le sac plastique avec les déchets
d’activité de soins à risques (DASRI).
A cette phase, il faut, en plus des
mesures préconisées, il faut :
§
Porter un masque pour entrer dans la chambre du
malade et limiter les contacts,
§
Nettoyer les objets courants du sujet (serviettes,
couverts, linge, etc.) au savon et à l’eau chaude,
§
Jeter les déchets ménagers (mouchoirs en papier,
masques chirurgicaux) dans un sac en plastique, hermétiquement fermé.
|