Le
premier Žpisode psychotique
De
la vulnŽrabilitŽ ˆ la transition
DÕaprs une prŽsentation du Docteur
StŽphane Mouchabac
Psychiatre ˆ lÕH™pital Saint Antoine
SŽance du 4 fŽvrier 2010
Les schizophrŽnies
sont un ensemble hŽtŽrogne de troubles mentaux graves par leur sympt™mes
cliniques (dissociation, dŽlire, retrait autistique) et par leur Žvolution qui
dŽsorganise en profondeur la personnalitŽ des sujets jusqu'ˆ la classique
Žvolution dŽmentielle terminale. On distingue de nombreuses formes cliniques :
á
Les
dŽlires aigus aux invasions psychotiques insidieuses ;
á
Le
syndrome dissociatif de l'hŽbŽphrŽnie au dŽlire parano•de des formes du mme
nom ;
á
Les
Žvolutions chroniques entrecoupŽes d'Žpisodes aigus dŽlirants ;
á
Les
formes productives sensibles ˆ la chimiothŽrapie aux formes dŽficitaires plus
rŽsistantes ;
á
Les
troubles schizo-affectifs aux autres formes cliniques du fait de leur
symptomatologie particulire et de leur bonne rŽponse aux thymorŽgulateurs ;
á
Les
formes stabilisŽes : schizophrŽnie simple, rŽsiduelle, personnalitŽ
schizo•de, personnalitŽ schizotypique.
Il s'agit
d'une pathologie chronique, dŽbutant ˆ l'adolescence et persistant jusqu'ˆ la
fin de la vie.
L'incidence de
la schizophrŽnie varie de 0.30 to 0.66 pour 100 000 et par an. La prŽvalence
est de 0.85% pour 100 000 et par an sans grosses variations rŽgionales.
Le risque de
dŽveloppŽe la maladie durant la vie est de 2.3%
En dŽfinitive
cÕest la notion dÕeffet cumulatif qui domineÉ
Les Žtudes
montrent que le risque global dans la fratrie dÕun individu atteint est de
10 %, mais ce risque augmente considŽrablement lorsquÕun parent est
Žgalement atteint, 17 %, contre 10 % lorsque aucun des deux parents
nÕest atteint.
Le risque de
devenir schizophrne, lorsquÕun des deux parents est atteint, est de 13 %.
On estime ˆ 46 % le risque de dŽvelopper une schizophrŽnie pour un enfant de deux schizophrnes.
Le risque de dŽvelopper une schizophrŽnie est deux fois plus ŽlevŽ dans la fratrie ou chez les enfants que chez les
parents dÕun proposant schizophrne. Cette diffŽrence est probablement due au
faible taux de mariage des sujets schizophrnes.
La concordance
observŽe est, dans toutes les Žtudes, plus grande chez les monozygotes (vrais
jumeaux) que les dizygotes (faux jumeaux), cette diffŽrence de concordance est
en faveur de la participation de facteurs gŽnŽtiques au dŽterminisme de la schizophrŽnie.
On remarque
nŽanmoins quÕil existe une grande hŽtŽrogŽnŽitŽ des taux de concordance dÕune
Žtude ˆ lÕautre puisque la concordance varie de 65 % ˆ 30 % chez les
monozygotes et de 5 ˆ 27 % chez les dizygotesÉ.
Cette notion
renvoie au fait que tous les sujets porteurs de gnes de vulnŽrabilitŽ
nÕexprimeront pas forcŽment la maladie.
Ainsi, selon une
Žtude de jumeaux sur la schizophrŽnie, parmi les descendants
de jumeaux monozygotes, le risque de devenir schizophrne est trs similaire
entre les enfants nŽs de jumeaux schizophrnes et les enfants nŽs de co-jumeaux
non schizophrnes. Cela revient ˆ dire que la frŽquence de la schizophrŽnie
dans la descendance de jumeaux monozygotes dont un seul est atteint est
similaire, que son pre ou son oncle soit atteint. CÕest donc que les facteurs
gŽnŽtiques (communs ˆ lÕoncle et au pre puisquÕils sont jumeaux monozygotes)
ont ŽtŽ transmis de la mme manire ˆ la descendance, et donc que certains
sujets sont porteurs de gnes de vulnŽrabilitŽ sans les exprimer.
Une Žtude. a comparŽ les apparentŽs biologiques et adoptifs de 33 sujets
adoptŽs, devenus schizophrnes, ˆ 33 sujets adoptŽs non schizophrnes. Elle a
mis en Žvidence la prioritŽ des antŽcŽdents familiaux biologiques vis-ˆ-vis des
antŽcŽdents familiaux Žducatifs.
Les Žtudes de
gŽnŽtique molŽculaire sur la schizophrŽnie sont dŽcevantes et la liste des gnes impliquŽs au moins une fois dans une
Žtude gŽnŽtique sur la schizophrŽnie dŽpasse la centaine.
Les Žtudes
dÕassociation (frŽquence dÕun allle dans une population atteinte par rapport ˆ
celle attendue dans la population gŽnŽrale) ont ŽtŽ le plus souvent non
reproduites (risque ŽlevŽ de faux positifs).
Les Žtudes de
liaison (coagrŽgation de la maladie avec un allle dÕune gŽnŽration ˆ lÕautre)
sont souvent nŽgatives.
Ce quÕil
retenir cÕest que lÕŽpigŽnŽtique est plus informative car elle permet de mieux
apprŽhender la modulation de lÕexpression gŽnŽtique sous lÕinfluence de
lÕenvironnement, comme le stress dont on sait quÕil peut influer sur les gnes.
Elles sont
rŽsumŽes par le schŽma ci-dessous qui dŽfinit les 4 phases classiques de la
maladie :
á La phase prŽmorbide
á La phase prodromique
á La phase de psychose
á La phase rŽsiuelle.
Cette phase
sÕŽtend de la naissance ˆ lÕapparition des premiers signes de la maladie. Elle
peut tre marquŽe par lÕexistence
á DÕaltŽrations du dŽveloppement moteur :
marche, trouble de la coordination, anomalies posturales,
á De difficultŽs cognitives responsables de
performances scolaires pauvres avec troubles du langage,
á De difficultŽs sociales : isolement,
passivitŽ, introversion ou agressivitŽ, problmes de discipline, anxiŽtŽ
sociale.
Les prodromes
sont dŽfinis comme des signes prŽcoces avant-coureurs de la maladie, dont ils
prŽcdent les manifestations caractŽristiques de la phase aigu‘. La pŽriode des
prodromes initiaux marque le dŽbut de la maladie.
Cette phase
correspond ˆ la pŽriode entre le premier changement (notŽ par le sujet ou par
son entourage) et lÕapparition des premiers sympt™mes franchement psychotiques.
Ils surviennent ˆ
lÕadolescence ou au dŽbut de lÕ‰ge adulte, entre 15 et 25 ans. La durŽe de
cette phase semble tre trs variable, pouvant aller de quelques jours ˆ
plusieurs annŽes, mais est souvent prolongŽe. LÕentrŽe dans cette phase est
dŽfinie par des modifications du fonctionnement habituel du sujet
á
Perues
par lui-mme : cÕest le moment o le patient note pour la premire fois un
changement chez lui, mais en lÕabsence de sympt™me psychotique ; par exemple,
il peut noter plus de difficultŽs dans la gestion du stress, de vagues
sentiments dŽpressifs ; ces changements sont discrets, subtils et seul le
patient les note
á
RemarquŽes
par son entourage : la famille ou les amis notent un changement chez le
sujet, mais pas de sympt™me psychotique franc ; il peut sÕagir dÕune humeur
irritable ou de comportements inhabituels, comme dŽpenser beaucoup dÕargent
La prŽsence de
cette pŽriode initiale caractŽrise la schizophrŽnie plus souvent que toute
autre psychose, mais nÕest pas spŽcifique de ce trouble. On distingue plusieurs
pŽriodes prŽalables au 1er Žpisode
á Des sympt™mes non spŽcifiques
á Des Žtats mentaux ˆ risque (ARMs) qui se
caractŽrisent par lÕapparition ou lÕaggravation dans les 12 derniers mois :
o
De
pensŽes au contenu inhabituel
o
DÕune
suspicion/ parano•a
o
DÕanomalies
perceptuelles, É.
á Des sympt™mes psychotiques brefs, limitŽs
et intermittents (BLIPS) dont la
rŽsolution est spontanŽe en 1 semaine
Il faut tre
trs attentif en cas de risque gŽnŽtique : 1 personne 1er degrŽ atteinte +
diminution de la GAF (30%)
Les prodromes prŽcoces sont des sympt™mes
non spŽcifiques
á Retrait social
á Humeur dŽpressive
á Trouble de la concentration
á Diminution de la motivation
á Troubles du sommeil
á AnxiŽtŽ
á 25 % : TS, violences
á PŽriode de dŽclin psychosocial & de
problmes de santŽ
Les prodromes tardifs sont en fait des
sympt™mes psychotiques attŽnuŽs
á MŽfiance
á Perceptions anormales
á PensŽe magique, croyances bizarres
á Discours tangentiel
á Comportement Žtrange
á Incurie
á Affects inappropriŽs
Ils sont ˆ
lÕorigine dÕune altŽration du fonctionnement et des changements
comportementaux. Le besoin de soins est diffŽrent de celui nŽcessaire en face
de troubles psychotiques francs.
1.
Signes nŽvrotiques : anxiŽtŽ,
colre/irritabilitŽ, troubles anxieux, crises dÕangoisse, sympt™mes
hystŽriques, instabilitŽ, impatience, phŽnomnes obsessionnels compulsifs 2.
Signes thymiques : dŽpression, oscillations
de lÕhumeur, anhŽdonie, culpabilitŽ, idŽes suicidaires, perte de lÕŽlan
vital, tristesse ; 3.
Modifications de la volition : perte
dÕŽnergie/fatigue, apathie/perte de motivation, perte dÕintŽrt/ennui ; 4.
Troubles cognitifs : difficultŽs dÕattention
et de concentration, prŽoccupations, rverie diurne, barrages idŽiques,
difficultŽs dÕabstraction, trouble de la mŽmoire ; 5.
Signes somatiques : troubles du sommeil,
rŽduction de lÕappŽtit, plaintes somatiques, perte de poids, manque
dÕhygine ; 6.
Modifications du comportement :
retrait/isolement social, impulsivitŽ, agressivitŽ, comportement
bizarre/perturbateur, dŽtŽrioration du fonctionnement, opposition,
ralentissement ; 7. Autres
signes : changement dans la perception de soi, des autres et du monde,
expŽriences perceptives inhabituelles, suspicion/mŽfiance, changements
psychomoteurs (perte de dextŽritŽ automatique, perte de certains
automatismes, interfŽrences et blocages moteurs), phŽnomnes dissociatifs
(dŽrŽalisation), troubles du langage (lu, entendu et expressif), augmentation
de la sensitivitŽ, troubles de lÕaffectivitŽ, idŽes bizarres, superstition,
rires immotivŽs, consommation de toxiques (drogues, alcool). |
Dans les trois
quarts des cas, la phase prodromale dure environ 5 ans environ
á
Un
peu plus dÕun an entre le 1er signe positif et lÕadmission
á
Les
formes d'apparition prŽcoce (<21 ans) sont plus frŽquentes chez les garons.
á
Il
existe un dŽcalage homme-femme de 3 ˆ 4 ans
o
50%
des garons ont entre 21-28 ans
o
50%
des filles ont entre 27-33 ans
á
Les
signes affectifs et comportementaux sont prŽsents dans 70 % des cas
Les sympt™mes de
base consiste en des expŽriences subjectives dÕexpression diverses,
comme :
á
Un affaiblissement
des fonctions cognitives
á
Une
altŽration des capacitŽs ˆ ressentir les Žmotions
á
Une
perte dÕŽnergie
á
Une
altŽration des fonctions motrices, des perceptions sensorielles, des sensations
corporelles, des fonctions autonomes
á
IntolŽrance
au stress
160 sujets ˆ risque Suivis 9 ans |
Devenir |
Total |
|
Psychose + |
Psychose - |
||
Sympt™me + |
77 (70%) |
33 |
110 |
Sympt™me - |
2 |
48 |
50 |
|
79 (49%) |
81 |
|
Sont
prŽdictifs de transition vers la transition vers la schizophrŽnie, les
sympt™mes suivants :
o
Les
persŽvŽrations
o
Les
sensations de blocage et de prŽcipitation dans la pensŽe
o
LÕhypomanie
avec ou sans dysphorie
Les facteurs
prŽdictifs chez les patients ˆ Ultra Haut Risque, sont les suivants
o
DŽpression
car les sujets qui souffrent des sympt™mes psychotiques-like ont plus de
demande dÕaide
o
AltŽration
du fonctionnement qui indique que
o
le
processus de dŽtŽrioration a commencŽ
o
Une
moindre capacitŽ ˆ sÕadapter aux sympt™mes psychotiques-like, ˆ la dŽpression
et le recours de plus en plus aux substances, crŽant un cercle vicieux
o
LÕusage
de cannabis
o
Une
moindre tolŽrance au stress
Il est dŽfini
par lÕapparition des premiers sympt™mes psychotiques francs. Le dŽbut de la
psychose survient en gŽnŽral chez lÕadulte jeune, ˆ un ‰ge moyen de 25,5 ans
pour lÕapparition du premier sympt™me nŽgatif, de 29 ans pour le premier
sympt™me positif, de 30,1 ans pour le premier pic de sympt™mes positifs et de
30,3 ans pour la premire admission en milieu hospitalier.
Ils sont
souvent attŽnuŽs, cÕest-ˆ-dire peu nombreux et peu marquŽs dans un premier
temps mais ils vont sÕassocier entre eux et gagner en intensitŽ. CÕest surtout
lÕapparition des sympt™mes positifs qui conditionne le repŽrage de lÕŽpisode
psychotique. Dans la majoritŽ des cas, une pŽriode dÕenviron un an sŽpare le
premier sympt™me positif de lÕadmission.
Ils ne se
dŽveloppent insidieusement que dans 25 % des cas.
Les
manifestations psychotiques les plus prŽcoces sont les idŽes dŽlirantes de
rŽfŽrence et de persŽcution. Ces idŽes dŽlirantes prŽcdent souvent les
hallucinations qui sont le plus souvent auditives (ignorŽes, voire dŽniŽes par
le sujet) ; une sensation de perte de contr™le de la pensŽe et une impression
de pouvoir communiquer par tŽlŽpathie peuvent survenir par la suite. DÕautres
expŽriences psychotiques comme lÕimposition de la pensŽe, des idŽes dŽlirantes
dÕinfluence, de contr™le et de grandeur peuvent Žgalement appara”tre. Le sujet
aura tendance ˆ sÕisoler pour fuir ce qui lui appara”t tre un danger. Son
discours peut se dŽsorganiser, il peut prŽsenter des troubles du cours de la
pensŽe, du langage, de la logique qui se manifestent par un langage hermŽtique,
incomprŽhensible. Le sujet passe dÕune idŽe ˆ une autre. Son comportement peut
appara”tre bizarre.
Ils sont
diagnostiquŽs plus tardivement, alors quÕils sont les premiers sympt™mes ˆ
appara”tre dans 50 ˆ 70 % des cas.
Ils se
dŽveloppent insidieusement dans 60 % des cas car ils sont en gŽnŽral plus
difficiles ˆ dŽceler et les patients, eux-mmes, ne remarquent pas leurs
sympt™mes nŽgatifs et/ou ne sÕen plaignent pas la plupart du temps :
Žmoussement des affects, visage inexpressif, ton monotone, raretŽ des gestes et
des mouvements corporels, perte du sourire, pauvretŽ du discours, augmentation
du dŽlai de rŽponse ˆ une question. Ë ces troubles peuvent sÕassocier un manque
dÕŽnergie et dÕintŽrt, un manque de persistance au travail, une nŽgligence
dans lÕhygine et lÕapparence personnelle, un manque dÕŽnergie physique mais
aussi une anhŽdonie et un retrait social avec diminution de lÕintŽrt et des
activitŽs de dŽtente.
Il permet de
rationaliser lÕintervention potentielle
Stade |
DŽfinition |
Population cible |
Intervention potentielle |
0 |
Risque augmentŽ Aucun sympt™me |
Adolescents apparentŽs de 1er
degrŽ |
Promouvoir la santŽ mentale,
Žducation de la famille, Žducation sur les drogues, training cognitif |
1a |
Sympt™mes lŽgers, non spŽcifiques,
dŽclin fonctionnel modeste |
Screening des adolescents,
adressage par les MG et les Žcoles |
PsychoŽducation familiale, TCC,
rŽduction active des drogues |
1b |
Ultra Haut Risque: sympt™mes
subliminaires, dŽclin fonctionnel |
Adressage par MG, urgences |
PsychoŽducation familiale, TCC,
rŽduction active des drogues |
2 |
1er Žpisode |
Adressage par MG, urgences,
spŽcialistes, addictions |
PsychoŽducation familiale, TCC,
rŽduction active des drogues, AP2 |
Les avantages
potentiels sont :
á Fournit une aide pour lutter contre le
dŽficit psychosocial qui sÕinstalle
á Permet dÕŽtablir les fondations de
lÕintervention thŽrapeutique
á RŽduit la durŽe non traitŽe de psychose
á PossibilitŽ de traiter les comorbiditŽs
á Favorise la recherche
Les obstacles
á
Les
faux positifs (Ç dÕabord ne pas nuire È)
á
Organisation
du screening permŽable
á
FP et
FFP?
á
DifficultŽs
ˆ adapter les leons de la mŽdecine
á
Une phase de prodromes
constituŽe de deux pŽriodes : o
une pŽriode de Ç mal
tre È, o
suivie dÕune pŽriode de sympt™mes
non spŽcifiques á
Une phase dÕŽmergence des
premiers sympt™mes psychotiques ; á
Une phase de dŽveloppement
des sympt™mes psychotiques ; á
Une phase o les critres
diagnostiques sont rŽunis.
|
Cannabis et psychose
Les rŽcepteurs
CB1 sont prŽsynaptiques. Les
ligands du rŽcepteur sont des lipides, les endocannabino•des (arachidonyl-ethanolamide et
2-arachidonyl glycŽrol)
Ils ont un
effet inhibiteur sur les synapses o ils sont impliquŽs.
Ils agissent
sur la fonctionnalitŽ de certains neurotransmetteurs comme le GABA, la
dopamine, les endorphines.
Les structures
cŽrŽbrales concernŽes, cÕest-ˆ-dire celles qui expriment le CB1, sont
principalement le noyau accumbens, lÕaire tegmentale ventrale (systme de
rŽcompense), lÕhippocampe et le cervelet.
La rŽpartition
des rŽcepteurs CB1 et des rŽcepteurs opiacŽs est superposable.
á Modification de la conscience
o
Perception
exacerbŽe du son et de la lumire
o
Associations
nombreuses, accompagnŽes d'un besoin de bavarder et de rire
á Modification de la perception du temps
á Euphorie et diminution des inhibitions
á Conscience accrue de soi
á Rel‰chement intellectuel, manque d'entrain
á Baisse de la productivitŽ et de la
concentration, pensŽe fragmentaire
o
Perturbation
de la mŽmoire ˆ court terme et ralentissement du temps de rŽaction
o
IndiffŽrence
et dŽtachement vis-ˆ-vis de l'environnement
á ƒtats occasionnels et atypiques de
dŽsorientation, de confusion, d'angoisse, de panique et de dŽlire
CÕest un
complexe de plus de 400 composants, dont 61 cannabino•des. Le THC
(TŽtra-hydro-cannabinol) est lÕagoniste le plus actif. Le cannabidiol (CBD),
lui, possde un effet antagoniste
Une fois
administrŽ, il est dÕabord absorbŽ par le cerveau, dans les trente minutes,
puis dans le reste du corps. Il est ŽliminŽ compltement en 2 ˆ 3 semaines,
mais il existe une accumulation et
des mŽtabolites actifs.
Il existe un
effet dose- rŽponse (dose fumŽe)
á 2 mg : euphorie
á 7 mg : distorsion de la perception du
temps
á 15 mg : changements des perceptions
sensorielles, hallucination, dŽlire
Elle entra”ne
un syndrome amotivationnel prŽjudiciable ˆ la trajectoire scolaire et aux
apprentissages sociaux et Žmotionnels
Chez les
sujets ˆ risque (encore plus important si consommation prŽcoce), le cannabis
est alors prŽcipitant. La prŽcocitŽ des troubles est, alors, en soi un facteur
dÕaggravation du pronostic
Les
pathologies concernŽes principalement sont lÕanxiŽtŽ et la psychose
(transitoire, permanente chez les sujets ˆ haut risque)
LÕŽtude
Andreasson – Zammit portant sur 50.087 hommes examinŽs ˆ l'‰ge de 18 ans
concluait : "
Le cannabis est
un facteur de risque indŽpendant pour la psychose qui ne rŽsulte pas d'un usage
prodromal ou d'autres toxiques ou d'autres facteurs confondants
Une rŽ-analyse
de cette Žtude, 27 ans plus tard rŽvle :
á 2% exclus (maladies psy ou somatiques
graves)
á Arrt de lÕusage du cannabis
o
65%
chez les C+qui ne dŽvelopperont pas de SCZ
o
20%
chez les C+ qui dŽvelopperont une
SCZ
p<0.001
Groupe ayant consommŽ plus de 50
fois |
OR ajustŽ |
SCZ dŽclarŽe jusquÕˆ 5 ans aprs lÕincorporation |
4.7 |
SCZ dŽclarŽe aprs 5 ans aprs
lÕincorporation |
2.5 |
Usage de cannabis seul sur la
pŽriode ŽtudiŽe N=1648 (3.3%) |
3.7 Relation linŽaire |